Les «moudjahidas» (efforts) de Hazrat Qutbuddin Bakhtiyar Kaki (R.A)

Hazrat Khwaja Qutbuddin a souffert d’extrêmes difficultés et de privations au cours de ses moujahedas et riyazat (efforts). Selon « Siyar-ul-Aulia », (p. 49), il est rapporté qu’au début de sa carrière, il pouvait se permettre de dormir un peu, mais dans les dernières années de sa vie, il ne dormait jamais et disait : « Si jamais je dors, je me sens mal à l’aise et malade. »

Pendant 20 ans, il n’a jamais dormi la nuit et n’a jamais touché du dos le sol, même pour un instant de repos. Il était également tout le temps profondément absorbé par la muraqaba (perdu dans la dévotion à Dieu), à tel point que si quelqu’un venait le voir, il reprenait conscience avec difficulté et retard. Ce n’est qu’au moment du Salaat qu’il retrouva l’état de sehav (normalité). Dans les dernières années de sa vie, il avait appris le Saint Coran par coeur et le récitait et le terminait deux fois par jour. Selon « Jawama-ul-Kalum », Khwaja Qutbuddin restait dans sa cellule le coeur brisé, la langue attachée, soupirant et pleurant. Lorsque la foule de fidèles et de visiteurs enthousiastes se gonflait devant sa hujra, il sortait à leur rencontre et ordonnait à ses « mureeds » dans la Khanqah d’offrir aux gens un verre d’eau s’il n’y avait rien d’autre à offrir en guise d’hospitalité. Et quand ils étaient occupés à boire de l’eau, il leur faisait de brefs sermons pour mener une vie religieuse et craignant Dieu. Après les avoir accompagnés, il retourna dans son hujra et reprit sa muraqaba dévotionnelle. Au moment de son wissaal (mort), la tête de Hazrat Khwaja Qutbuddin reposait sur la cuisse de son ami bien-aimé Qazi Hamiduddin Nagauri, tandis que ses deux mains étaient sur les genoux de Cheikh Badruddin Ghuznavi.

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